Tous les citoyens doivent prendre conscience du mal être en Gendarmerie (Témoignage de Christine, femme de Gendarme)

Un an après le suicide de mon compagnon rattaché à une brigade du Haut Rhin, le silence continue de planer sur la brigade, la compagnie et l’Institution de manière générale,

La « Grande Muette » comme on la surnomme, fidèle à sa réputation, continue de s’enfermer dans son mutisme sur ce sujet et bien sûr, personne n’a souhaité communiquer sur le harcèlement dont a été victime mon compagnon lors d’un entretien mené par le commandant de Compagnie et son adjoint. Il faut que chacun assume ses responsabilités et reconnaisse ses fautes que se soit au niveau de la Compagnie et bien entendu de la Brigade.

Sa hiérarchie n’est pas à l’écoute de son personnel, ne soucie pas de l’équipe mais préfère passer son temps à recenser des chiffres pour établir des statistiques. Certains d’entre eux n’ont pas les compétences judiciaires pour intervenir sur le terrain et préfèrent déléguer et n’ont pas les compétences pour manager une équipe.

Le jour de l’entretien, le commandant de brigade et son adjoint étaient en congés pour l’un et en repos pour l’autre et n’avaient pas connaissance que mon compagnon serait convoqué à un entretien.

Le commandant de Compagnie et son adjoint ont profité de leur absence pour convoquer mon compagnon. Il s’est donc retrouvé en infériorité face à deux hommes qui n’avaient qu’un seul objectif harceler mon compagnon. Il a subi des pressions lors de cet entretien qui l’ont conduit à prendre le sens interdit.

Qu’attend la gendarmerie pour réagir et poursuivre les auteurs de la mort de mon compagnon. Quelles sanctions sont envisagées ? Aucune réponse…..La gendarmerie préfère garder le silence plutôt que de sanctionner les coupables. Ce qui devient insupportable, c’est cette loi du silence, qui cherche systématiquement à étouffer les affaires. Carriériste, aucune vérité ne doit être révélée afin que leur avancement ne soit pas contrarié. Il faut rompre avec l’hypocrisie pour que certaines personnes de la gendarmerie ne se croient pas au-dessus de la Loi et la respectent comme ils ont en charge de la faire respecter.

Pour rappel, en 2011, 24 suicides ont été recensés et déjà plus de 20 suicides à fin septembre 2012, Quelle honte !!!!! Que compte faire la gendarmerie ????

Le lendemain du drame, les enquêteurs de Paris m’ont fait subir, déjà sous le choc, un interrogatoire pendant trois heures sans pouvoir être assistée, avec des questions bien ciblées sur le plan privé. Il est tellement plus facile de faire passer ce drame sur le compte de la vie privée !!!!! Quel manque de respect !! Aucune humanité.

Pourquoi l’ensemble du personnel de la brigade n’a pas été entendu ? Seulement sur la base du volontariat.

Pourquoi une enquête interne n’a pas été diligentée pour faire toute la lumière sur les dysfonctionnements de cette brigade, sur le comportement inhumain de l’encadrement.

POURQUOI TOUS CES SUICIDES RESTENT DANS L’ANONYMAT ET POURQUOI LES AUTEURS DU DRAME NE SONT PAS CONDAMNES POUR HARCÈLEMENT?

Qu’attend la gendarmerie pour réagir ?

Pendant ce temps, les coupables continuent de vivre et d’évoluer comme si rien ne s’était passé….